Publication de la première Liste rouge des coraux constructeurs des îles françaises de l’océan Indien

Dans le cadre de la Liste rouge des espèces menacées en France, le risque de disparition de l’ensemble des espèces de coraux constructeurs de récifs de La Réunion, de Mayotte et des îles Éparses a été analysé par un panel d’experts.

Ces écosystèmes complexes comptent parmi les plus sensibles et riches en biodiversité dans les océans. Le changement climatique et l’augmentation de la température de l’eau de mer de surface entraînent le blanchissement corallien, pouvant aller jusqu’à la mort des coraux lorsque le phénomène est intense et prolongé. À La Réunion et à Mayotte, la qualité des eaux côtières se dégrade en raison de l’urbanisation des littoraux, des rejets d’eaux usées, des pollutions agricoles et des apports terrigènes. De plus, la surpêche est une pression indirecte pouvant entraîner un déséquilibre de l’écosystème corallien. Le prélèvement excessif de poissons herbivores contribue à la prolifération d’algues au détriment du recrutement d’espèces coralliennes. L’impact de maladies coralliennes et des événements naturels comme les cyclones s’ajoutent aux pressions d’origine humaine.

Au total, c’est 301 espèces de coraux constructeurs qui ont été étudiées grâce à la mobilisation de plus de quinze experts et autres contributeurs. Selon les critères de la méthodologie de l’UICN, les résultats montrent que 15 % des espèces sont menacées ou quasi menacées à La Réunion, 12 % à Mayotte et 6 % dans les îles Éparses.

Ce projet a reçu l’appui de l’Initiative française pour les récifs coralliens (IFRECOR), et a été réalisé par le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN), l’Office français de la biodiversité (OFB) et le Comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

En collaboration avec les experts et les partenaires, l’UMS PatriNat a, par exemple :

coordonné les préévaluations ;
co-animé l’atelier d’évaluation ;
réalisé la mise en cohérence taxinomique de la liste des espèces évaluées avec le référentiel national TAXREF ;
consolidé les tableaux de résultats ;
contribué aux diverses publications ;
et diffusé les résultats dans le cadre de l’INPN.