Pour la première fois, des espèces de Nouvelle-Calédonie intègrent, dans le cadre de l’INPN, la Liste rouge des espèces menacées en France.
L’archipel néo-calédonien est reconnu pour la richesse et l’originalité de sa biodiversité. En une décennie, les naturalistes locaux ont produit un état des lieux remarquable sur les pressions qui s’exercent sur les espèces du territoire : 69 lézards (geckos et scinques) et 643 plantes vasculaires (fougères, orchidées, arbres et d’autres plantes à fleurs) se révèlent ainsi, à ce jour, menacées de disparition.
Le bilan dressé met en évidence des pressions croissantes qui pèsent sur les habitats et les espèces de l’archipel (incendies, activités minières, prédation et compétition des espèces exotiques envahissantes, urbanisation, aménagements touristiques, barrages, conversion de milieux naturels pour l’agriculture, etc.)
Menées par l’association Endemia, ces analyses ont été établies avec la contribution des organisations scientifiques du territoire et grâce aux connaissances et à l’expertise d’un réseau de plus de 100 spécialistes. Les résultats, disponibles dans l’INPN, intègrent désormais la Liste rouge des espèces menacées en France, coordonnée par le Comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), l’Office français de la biodiversité (OFB) et le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN).
PatriNat est en charge de la gestion et de la diffusion de l’INPN, le système d’information de référence pour tous les résultats de la Liste rouge nationale en articulation avec le référentiel taxonomique national (TaxRef) et les bases de données sur les espèces françaises. Un expert de l’unité a appuyé la démarche néo-calédonienne pour la compilation des noms français sur les lézards.